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Decommunization > Denazification
  La Dénazification

SOURCES

JCS 1067

The U.S. Army in the occupation of Germany 1944-1946
by Earl F. Ziemke

Mazal Library

America's Role in Nation-Building:
From Germany to Iraq

Combating Holocaust denial through law in the United Kingdom

 


Denazification


La Dénazification - La décomunisation en Bulgarie – Le cas Iraq – Exemples du traitement de ex-régimes autoritaires criminels

Docteur Zdravko Tzankov

Docteur Zdravko Tzankov est né en 1920. Fils du Social-Démocrate Assen Tzankov et neveu de Prof. Alexandre Tzankov, premier ministre bulgare entre 1923 et 1926. Il termine ses études de Droit à Sofia et en1942 part à Berlin pour faire son Doctorat. Après la fin de la guerre il est immigré en Autriche et en France. Il travaille à la radio «The Voice of America - La Voie de l’Amérique» dans les années 1956 - 1958, ensuite jusqu’à sa retraite dans l’entreprise pétrolière américaine en Allemagne. Depuis le 1er Juillet 2000 docteur Zdravko Tzankov a commencé a éditer son propre on-line magazine de politique et histoire –«Forum Zdr@vko Tzankov».

Lorsque le 1er Mai 1945, la Deuxième Guerre Mondiale en Europe se termine, je me trouvais depuis quelques jours, réuni pour la première fois depuis longtemps avec ma mère et mon père dans un hôtel Alpin dont le nom était Ehrenbachhoehe dans les montagnes au-dessus de Kitzbühel dans le Tyrol autrichien.

50 ans plus tard j’avais écrit un article dans le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, qu’avait lu la secrétaire qui travaillait dans l’hôtel à cette époque là. A cause de mon nom peu commun, qu’elle avait retenu, elle est entrée en contact avec moi, on est devenus amis avec elle et son mari et ainsi j’ai appris des détails, que dans la temps je ne connaissais pas, qui ont rendu complète l’histoire pour que je puisse vous le raconter.

L’hôtel a été réquisitionné en avril 1945 par le Ministère de l’extérieur allemand, pour pouvoir mettre a l’intérieur des activistes politiques et culturels de l’Europe du Sud, qui auraient perdu leur logements à cause de l’avancement de l’Armée Rouge, et envers qui l’Allemagne se sentait pour différentes raisons redevable au moment de son crash. En particulier il y avait des hongrois du dernier gouvernement hongrois pro-allemand, qui avait dirigé l’Hongrie jusqu’à l’occupation par l’Armée Soviétique, des politiciens yougoslaves du gouvernement pro-allemand qui avait été au pouvoir seulement quelques jours en 1941 et mon père qui était ministre de l’extérieur dans le gouvernement bulgare anti-communiste exilé à Vienne après le 9 septembre 1944, sur quoi j’ai exposé longuement dans mon forum.

L’hôtel était le plus haut dans cette partie des Alpes et on y arrivait seulement en traîneau.

Le troisième jour après la fin de la guerre, le 3 Mai 1945, les forces d’occupation américaines sont entrées dans Kitzbühel, qui était transformé depuis longtemps d’une station d’hiver en ville d’hôpitaux militaires allemands. Ils sont entrés sans déployer des opérations militaires qui avaient pratiquement cessé depuis le 1 mai. Le jour d’après le 4 mai deux jeunes officiers américains des forces spéciales de dénazification, parlant un allemand parfait, ayant fui l’Allemagne nazie, au moins un d’entre eux juif, sont venus avec une petite valise contenant les listes des noms, il a comparé les noms de la cartothèque de l’hôtel avec les listes qu’il portait et a arrêté les hommes hongrois, qui ont dirigé la Hongrie et ont été signalés comme sûrement les responsables des mesures anti-juifs de ce gouvernement. Ils n’ont arrêté personne de leur familles, ni les yougoslaves, ni nous les bulgares.

C’était l’exécution de mesures de dénazification préparées depuis longtemps, que les américains appliquaient ici en Autriche, ayant fait partie jusqu’à hier du Troisième Reich (le national-socialiste), dans ce cas contre des citoyens de pays de l’Europe du sud Est la Bulgarie inclue.

Heidi, c’était le nom de la secrétaire de l’hôtel, elle-même allemande provenant de Banat (Roumanie), avait suivi le sort des hongrois arrêtés: les américains avaient libéré une petite partie d’eux assez rapidement, parce qu’ils étaient arrivés à la conclusion qu’ils n’étaient pas responsables dans des crimes contre l’humanité et ont transféré les autres aux pouvoirs communistes hongrois. Qui les ont exécutés selon les règles soviétiques après des «procès» semblables aux «tribunaux» du Peuple bulgares.

Ma conclusion est: ceci est un exemple d’une dénazification pensée et organisée de la part du vainqueur – les Etats-Unis. Peut-être comme tout œuvre humaine elle n’est pas parfaite, mais elle est acceptable.

Plus tard l’Allemagne a été laissée construire seule son gouvernement. Elle a introduit une démocratie parlementaire exemplaire. La dénazification générale qui a suivi n’a pas été parfaite, mais elle a été la meilleure entre toutes les autres avec lesquelles on peut la comparer.

Lorsqu’à la fin de 1989 le mur de Berlin est tombé, les dissidents allemands ont sauvé les archives des Services Secrets de Sécurité- Schtazi, la décomunisation en Allemagne est un peu pédante mais sans aucun doute la meilleure en Europe et même dans le monde. Ici il n’y a pas eu de vainqueur étranger, ni les Etats-Unis ni la République Fédérale Allemande étaient des vainqueurs, le régime communiste en Berlin Est a été aboli par la population même, dirigée par ses dissidents.

Je me permettrait de parler à cet endroit d’un autre cas – l’Extrême Orient: au Japon en 1946 les Etats-Unis ont transmis la question à leur général, MacArthur, le vainqueur contre le Japon, qui a lui aussi appliqué une politique à lui contre le régime autoritaire dans l’Empire Japonais que l’histoire peut accepter comme réussie.

Le cas Iraq a montré que lorsque le vainqueur – les Etats Unis – n’a pas préparé la paix après la victoire et espère naïvement que le peuple libéré de la dictature de Hussein, va embrasser la démocratie de manière spontanée, le passé autoritaire n’est absolument pas liquidé.

En ce qui concerne la Bulgarie en tant qu’observateur lointain il ne m’est pas attribué de diriger la discussion, dont vous avez l’intention. D’après mes observations la situation est la suivante:

Personne de l’extérieur n’a vainque le régime communiste en Bulgarie, il a cédé le pouvoir en essayant de garder ses privilèges et les finances de l’Etat, sous une petite pression de la part des groupes de dissidents – une dissidence organisée n’existait pas. Ces groupes après avoir accompli leur tâche le 14 décembre 1989 se sont dispersés.

De la part des gens qui détenaient le pouvoir on ne pouvait pas espérer qu’ils commencent une lutte pour la décomunisation parce que dans toutes les Assemblés Nationales inclus la Grande Assemblée Nationale les représentants des Services Secrets avaient une majorité. Les deux gouvernements anti-communistes de Philippe Dimitrov et de Ivan Kostov étaient intéressés dans cette domaine seulement à conserver le monopole de anti-communistes reconnus. Lutter pour une décomunisation ne les intéressaient pas outre mesure.

Quelle est la situation aujourd’hui:

Aucun de pays post-communiste ne brille avec un succès dans sa décomunisation (peut-être en partie la ex République Démocratique Allemande).
D’autres pays post communistes ont certains succès.
La Bulgarie n’a aucun succès pour une raison simple qui est qu’elle n’a pas commencé sa décomunisation.

Le seul espoir est qu’il n’est pas déjà trop tard pour qu’elle commence enfin.

Le site «Décommunisation» remercie Marina Ivanova pour la traduction du bulgare en français.

 

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